Norme et conseils pour la création ou la rénovation d'un tableau électrique.
Le tableau électrique regroupe les protections de l'installation électrique.
Il permet de protéger et distribuer les différents circuits tout en contrôlant le cheminement de l'électricité.
Lors de son installation et de sa réalisation, il est primordial de respecter la norme NF C 15-100 et la réglementation pour garantir la sécurité des occupants et assurer la pérennité de l'installation.
La norme a été mise à jour en août 2024 pour une application au plus tard en août 2025, voir les principales évolutions :
Réaliser l'électricité de votre appartement ou de votre maison en suivant la norme, vous assure le maximum de sécurité !
- Légende -
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Les sections de fil ou câble sont données aux minima
(application standard, hors chute de tension).
Les calibres des protections sont donnés aux maxima.
L'ETEL ou Espace Technique Electrique du Logement est obligatoire selon l'origine des travaux que vous réalisez sur votre tableau électrique.
En attente de réponse...
L'ETEL est un volume du sol au plafond d'un minimum de 60 cm de large et 25 cm de profondeur. Il peut être réduit à la largeur de la GTL avec une marge supplémentaire de 10 cm.
La GTL est l'ensemble des équipements se trouvant dans l'ETEL.
La GTL comprend :
L'implantation des différents éléments la constituante est libre, en respectant néanmoins une certaine hauteur (sol fini) des organes de manoeuvre des équipements de protection :
- coupure d'urgence :
entre 0,90 et 1,80 m,
- équipement de protection :
entre 0,90* et 1,80 m
* Peut être ramené à 0,50 m avec l'obligation d'une porte, au minimum de 0,50 à 0,90 m.
Il est à savoir que l'on peut placer des bornes de connexions (wago) dans la goulotte GTL ou dans le tableau électrique.
Bien que ces équipements ne doivent être "surchargés", il est important que l'on ne puisse les ouvrir qu'à l'aide d'un outil.
Les cheminements des courants forts (installation électrique > 50 V) et faibles (réseaux de communication < 50 V) doivent être distincts, les croisements (uniquement à 90°) et boucles doivent être évités.
En cas de présence du câble d'alimentation générale (ERDF) alimentant le compteur, celui-ci devra également utiliser un cheminement distinct comme par exemple :
La norme électrique NF C 15-100 prévoit l'obligation d'une mise hors tension de l'installation électrique d'un seul geste par un dispositif directement accessible depuis l'intérieur du logement (local attenant ayant un accès direct depuis l'habitat compris). Cette coupure d'urgence est généralement réalisée par le disjoncteur de branchement :
Le disjoncteur de branchement est-il directement accessible depuis l'intérieur du logement* ?
*norme accessibilité, le cas échéant : au niveau d'accès de l'unité de vie
oui
En attente de réponse...
Sur le même principe, l'amendement A5 de la norme électrique prévoit également l'implantation d'une coupure d'urgence propre à tout locaux d'habitation indépendant (même temporaire) contenant des pièces principales.
Abonnement monophasé ou triphasé :
il est recommandé d'être en monophasé si rien ne justifie d'être en triphasé :
• évite des déclenchements du disjoncteur général dû aux déséquilibres de phase,
• moins onéreux en matériels de protections installés dans le tableau électrique.
Attention :
Hors des contraintes techniques ne laissant le choix sur le mode d'alimentation générale, il faut être certain, de n'avoir absolument pas besoin du triphasé, pas de chaudière, de cumulus ou de cuisinière nécessitant du triphasé (bien que dans certains cas, ces appareils acceptent d'être alimentés en monophasé après un couplage adapté) ou de machine avec moteur triphasé, telle qu'une machine à bois ou autres.
Pour en savoir plus sur l'intervention de cette modification d'abonnement, contacter votre fournisseur d'électricité.
La section de l'alimentation générale du tableau électrique depuis le disjoncteur de branchement dépend :
Informations sur le disjoncteur de branchement :
Ce décalage de temps permet à la protection différentielle du circuit concerné par le défaut de déclencher avant le disjoncteur général, évitant ainsi la coupure totale de l'installation.
en savoir +
La prise de terre et la mise à la terre d'une installation électrique garantissent un cheminement de courant de défaut d'isolement qui, en étant détecté par la protection différentielle associée au circuit concerné, déclenche en mettant ce circuit hors tension.
Le dispositif de protection contre les surtensions est également obligatoire si l'indisponibilité des équipements électriques et électroniques concerne la sécurité des personnes. Il est donc recommandé d'effectuer une évaluation des risques.
La norme le recommande dans les bâtiments situés à moins de 50 mètres d'un paratonnerre.
Il est recommandé d'installer un parafoudre sur le réseau de communication lors de la mise en place d'un parafoudre sur l'installation électrique.
Cette recommandation devient obligatoire dans la nouvelle édition de la norme électrique.
Les dispositifs différentiels à réarmement automatique sont interdits pour l’habitat.
Suivant la nécessité, la protection différentielle peut être :
• commune à plusieurs circuits,
• dédiée à un circuit défini.
Lors de l'utilisation d'un interrupteur différentiel commun à plusieurs circuits, l'ensemble de ces circuits ne sera plus alimenté lors de son déclenchement. C'est pourquoi un disjoncteur différentiel dédié à un circuit sensible trouve son utilité.
Il est impératif de vérifier la puissance simultanée de fonctionnement des équipements alimentés depuis chaque interrupteur différentiel. Le calibre indiqué sur un ID est égal à son pouvoir de coupure (interrupteur) et son intensité supportée. Un interrupteur différentiel ne déclenchera pas en cas de surintensité (contrairement à un disjoncteur différentiel) et subira par conséquent un échauffement (en prenant également en compte que le réglage du calibre du disjoncteur de branchement peut être modifié sans une éventuelle prise en compte des conséquences).
Un dispositif différentiel possède un bouton "test" à manoeuvrer mensuellement pour contrôler son bon fonctionnement.
La norme électrique prévoit :
- de type A en amont des circuits du lave-linge, de la plaque électrique ou cuisinière et de l'IRVE
- de type AC pour les autres circuits.
- soit par rapport à l'amont :
intensité nominale (In) du dispositif différentiel > ou = à l'intensité nominale du disjoncteur de branchement,
- soit par rapport à l'aval :
intensité nominale du dispositif différentiel > ou = à 1 fois la somme des intensités nominales des circuits d'alimentation de chauffage direct, d'eau chaude sanitaire et d'IRVE,
+
0,5 fois la somme des intensités nominales des disjoncteurs d'alimentation d'autres fonctions.
Conseil :
• Il est plus judicieux de choisir un calibre de protection différentielle supérieur (généralement 63 A) au réglage du disjoncteur de branchement en prévision d'une augmentation de puissance de ce dernier et afin de ne plus prendre en compte le cumul des intensités des disjoncteurs raccordés en aval (limité dans tous les cas à 8).
• Dans le cas d'un calibre de protection différentielle inférieur à celui du disjoncteur de branchement, il est préférable d'utiliser des disjoncteurs de calibre non élevés (2, 10 ou 16 A) raccordés en aval, afin d'atteindre les 8 maximum.
• Il est également possible d'utiliser une solution mixte au sein du tableau électrique afin de minimiser sa taille et son coût.
(nous la conseillons en 16mm² pour le câblage de dispositif différentiel de calibre 63 A)
Un disjoncteur est un dispositif automatique de coupure en cas de surintensité (court-circuit ou surcharge) d'un circuit de l'installation électrique (un circuit électrique étant la somme du disjoncteur, des conducteurs et connexions).
La quantité de disjoncteurs à installer est lié au nombre de fonction différente de l'installation électrique et est au moins égale au nombre de départs de circuits de l'équipement minimum demandés par la norme électrique.
Le choix de l'intensité de déclenchement ou du calibre de chaque protection est lié à la fonction et à la section employée pour l'alimentation de ce circuit suivant la puissance pouvant être consommé. Le tableau suivant reprend des extraits de la page choix de section de câbles et fils électrique concernant les cas généraux de l'habitat (consultez également cette page dans le cas de chauffage électrique) :
* Prises commandées : un interrupteur ou un va et vient est utilisé pour commander un maximum de 2 prises de courant situées uniquement dans la même pièce.
La norme électrique NF C 15-100 impose d'utiliser un télérupteur, contacteur ou équivalent à partir de 3 prises commandées.
* 1 prise de courant supplémentaire pour la hotte, répéré comme tel, est admise au dessus des feux de cuisson à une hauteur minimum de 1,80 m.
La norme tolére que la quantité de prises soit réduite à 3 pour une cuisine < ou = à 4 M².
en savoir +
ATTENTION aux chutes de tension liées aux longueurs des circuits !
Autres circuits, tableau de choix de section selon la puissance et longueur :
La norme demandant de séparer les différentes fonctions de circuits électriques en prenant en compte tous les équipements obligatoires liés aux caractéristiques de l'installation électrique du logement,
Sans oublier :
- Garage, cave, dépendance...
- chaudière, chauffage*, climatisation, pompe à chaleur, ballon d'eau chaude*...
- volet roulant, store, balnéo, VMC, interphone...
- alarme, détecteur incendie et autres..
- portail automatique, piscine, arrosage automatique, pompe, moteur...
- télérupteur, minuterie, contacteur, sonnerie modulaire, transformateur, voyant...
* voir chapitre suivant : gestion d'énergie, fil pilote
Utilisation du fil pilote des chauffages électriques :
lors de l'utilisation de fil pilote dans la gestion du chauffage, il y a lieu de pouvoir interrompre facilement ce courant "supplémentaire" et surtout de ne pas l'oublier de le faire en cas d'intervention !
La norme électrique donne l'obligation de sectionnement du fil pilote avec plusieurs possibilités :
Rappel : la totalité des circuits de chauffages électriques par fil pilote (ainsi que leur fil pilote) doivent être alimentés, par zone de pilotage, depuis la même protection différentielle
Tous les éléments étant listés et avant de se procurer le tableau électrique, il faudra calculer la place occupée par les différents équipements qu'il va recevoir en sachant que l'on parle de sa capacité en nombre de modules (largeur d'un disjoncteur standard soit 18 mm ou selon le fabricant en demi-module appelé "pas" soit 9 mm).
La norme prévoit 20% de réserve disponible arrondie au module supérieur dans un tableau ou coffret électrique.
Cette réserve est calculée à partir de l'intégralité des dispositifs qui le composent.
Un logement d'immeuble collectif peut bénéficier d'un minimum de réserve de 6 modules.
Exemple basé sur le tableau de la page schéma de câblage d'un tableau électrique :
2 interrupteurs différentiels de 2 modules + 14 disjoncteurs de 1 module + 1 contacteur jour-nuit de 1 module = 19 modules + 20% de réserve arrondie à 4 modules
Il faudra donc prévoir un tableau minimum de 23 modules.
Dans la pratique, un tableau de 2 rangées de 13 modules ou un tableau de 1 rangée de 24 modules.
Nous vous conseillons de le prévoir plus grand pour anticiper les imprévus et les équipements qui pourront être ajoutés car il est parfois délicat d'installer un autre petit tableau dans la GTL.
On peut donc maintenant l'ajouter sur la liste sans oublier :
Un schéma représentant les différents circuits et le repérage du tableau devra être effectués.
Schémas de câblage et de branchement d'un tableau électrique avec chauffages et heures creuses :
Identifier la prise en compte des différents éléments de la norme électrique relative à une installation de tableau électrique avec ce rappel d'informations normatives en retrouvant un compte rendu récapitulatif en fin de page.